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Définitions et généralités.

L’hyperkératose parakératosique de la truffe (HNPK) est une affection cutanée qui présente de très nombreuses similitudes avec l’Ichtyose du Golden Retriever. C’est une génodermatose c'est-à-dire une maladie de la peau héréditaire et donc transmissible à la descendance. Elle appartient à la vaste famille des anomalies héréditaires de la kératinisation cutanée des chiens et des chats, elle est incurable. Pour l’heure, cette maladie semble encore assez peu répandue et n’a été décrite que chez des chiens de race Labrador ou chez des chiens croisés avec des Labradors.

La truffe du chien est constituée de lamelle de cartilage mobiles les unes par rapport aux autres par l’intermédiaires de petits muscles. Ce cartilage est recouvert de peau dont la structure diffère quelque peu par rapport au reste du corps. La couche la plus superficielle, l’épiderme, est beaucoup plus épaisse atteignant 1,6mm. L’épiderme y est dépourvu de glandes mais est riche en vaisseaux sanguins et en terminaisons nerveuses. Il forme des bourgeons s’enfonçant dans la couche située juste en dessous, le derme. Ce même derme est modelé par des crêtes dermiques et des papilles donnant à la truffe cet aspect si particulier. On rappellera que l’épiderme est principalement constitué de Kératocytes, des cellules riches en kératine, ces derniers formant la couche cornée qui recouvre l’épiderme jouant le rôle de barrière protectrice vis-à-vis des facteurs extérieurs. La couche cornée est le siège d’un processus continu de destruction et de renouvellement de ses cellules se traduisant par la perte de déchets appelés squames.

La HNPK résulte d’une anomalie des processus de renouvellement de la couche cornée de la truffe. Le mécanisme exact induisant ces lésions est encore inconnu.

Signes cliniques et traitement.

Les premiers signes apparaissent classiquement chez un chiot âgé de 6 à 12 mois. Le propriétaire signale dans un premier temps l’accumulation de squames et une dépigmentation de la truffe. Puis, la partie dorsale, c'est-à-dire le dessus de la truffe, commence à être recouvert de croûtes. Plus tard dans l’évolution de la maladie, apparaissent des fissures ou des érosions de la truffe. Celle-ci peut être le siège d’infections. L’animal ne présente ni douleur ni démangeaisons. Mâles et femelles sont touchés à égalité et la maladie a été décrite aussi bien chez des chiens jaunes que noirs ou marrons. Classiquement, aucune dermatose associée n’est décrite dans la littérature.

L’évolution naturelle de la maladie est son aggravation avec l’âge, des poussées étant souvent favorisées par l’humidité. L’exposition au soleil ne semble pas avoir d’influence.

Le traitement ne permet pas de guérir la maladie mais juste d’en ralentir l’évolution où de la bloquer dans les meilleurs des cas. Il consiste en des soins locaux à base de pommades contenant du propylène glycol, des corticoïdes ou de l’aspirine. Les complications infectieuses font l’objet d’un traitement antibiotique adapté.

Mode de transmission génétique.

Le mode de transmission génétique est à présent connu et est de type autosomique récessif. Un test génétique de dépistage est proposé depuis quelques mois. On distingue donc trois catégories de chiens en fonction de leur génotype :

- Les sujets homozygotes sains, ils ne sont pas atteints de la maladie et ne portent pas le gène responsable. Ils ne transmettront rien de néfaste à leur descendance.

- Les sujets homozygotes mutés qui sont atteint de la maladie. Il est fortement déconseillé de les utiliser à la reproduction.

- Les sujets hétérozygotes sont dits porteurs sains car ils ne sont pas malades mais sont porteurs du gène responsable qui reste muet mais qu’ils peuvent le disséminer dans la race. S’ils sont utilisés à la reproduction, ils ne doivent être croisés qu’avec des homozygotes sains.

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