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Le Centre de Ressources Biologiques, biobanque française d'ADN canin

 

cani dna

Depuis les années 2000, l'équipe “Génétique du Chien” (IGDR CNRS-Université de Rennes 1) s’intéresse au chien comme modèle spontané pour analyser les composantes génétiques de maladies homologues humaines rares et/ou complexes. En parallèle, l'équipe a mis en place une biobanque d'échantillons canins unique en France, le Centre de Ressources Biologiques Cani-DNA.

Le CRB Cani-DNA collecte des prélèvements de sang et de tissus de chiens de toutes races accompagnés de leurs données généalogiques, phénotypiques et cliniques. Les prélèvements sont réalisés par des vétérinaires praticiens avec l’autorisation des propriétaires. L’objectif principal du CRB est d’extraire les ADN et ARN à partir de ces prélèvements et de stocker les échantillons ainsi obtenus après contrôles qualités. Ces échantillons sont ensuite distribués à la communauté scientifique nationale et internationale pour des projets de recherche en génétique humaine et vétérinaire, au bénéfice de la santé humaine et canine.

Cani-DNA s'appuie sur un réseau vétérinaire national incluant les praticiens, les laboratoires d’histopathologie et d’analyses, les cliniques et hôpitaux spécialisés, les centres de cancérologie et d’imagerie. Depuis 2012, une convention cadre établie par le CNRS de Rennes entre l'équipe “Génétique du Chien” et les quatre Écoles Nationales Vétérinaires (ENV : Alfort, Nantes, Lyon, Toulouse) ainsi que la société de génétique animale Antagene (Lyon) donne une dimension nationale à ce CRB. De plus, Cani-DNA fait partie intégrante de l'infrastructure CRB-Anim, projet français ayant pour objectif de regrouper les biobanques d'espèces animales domestiques et financé dans le cadre des "Projets Investissements d’Avenir” PIA1 (2012-2022).

En 2020, Cani-DNA contient environ 32 000 échantillons d’ADN extraits à partir de sang dont 16 000 ADN stockés sur le site de Rennes, 10 000 dans les quatre ENV et 6000 à Antagene. De plus, environ 8800 échantillons de tissus sont disponibles plus spécifiquement pour des projets de cancérologie comparée.

Cette ressource représente environ 300 races de chiens et plus d’une centaine de maladies génétiques homologues humaines parmi lesquelles de nombreux cancers (sarcomes, mélanomes, lymphomes, gliomes, tumeurs mammaires…) ainsi que de nombreuses autres maladies génétiques. Les échantillons correspondants à ces maladies souvent rares chez l’Homme mais fréquentes dans une race canine donnée constituent ainsi une ressource originale de modèles spontanés de maladies rares humaines telles que génodermatoses, neuropathies, épilepsies, rétinopathies, anomalies du développement… La base de données associée au CRB constitue également une ressource épidémiologique pour toutes ces maladies canines. Elle permet la recherche et le développement de tests génétiques de maladies visant à diminuer l’incidence de ces maladies dans les races particulièrement touchées.

 

Comment participer ?

Pour participer à nos programmes de recherche, vous pouvez nous contacter par téléphone au 02 23 23 45 09 ou par mail à l'adresse Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Plus d'informations sur le site de l'équipe "Génétique du chien" :

https://dog-genetics.genouest.org

 

LOGO CNRS 2019 RVB

canine geneticsUR1 gris PNGEquipe "Génétique du chien"

Institut de Génétique et Développement de Rennes
IGDR / UMR6290 / CNRS
Université de Rennes 1
2, av. du pr. Léon Bernard   35043 Rennes cedex

Recherche sur la dysplasie de la hanche

La dysplasie de la hanche affecte la mobilité, le bien-être, et conduit à la réforme précoce de nombreux chiens de travail, dont les chiens guides. Elle touche particulièrement les races de grande taille et reste présente dans de nombreuses races malgré les efforts de sélection appliqués dans les élevages et par les Clubs de races.  Parmi ces races, les retrievers, les bouviers bernois, les dogues de Bordeaux, les cane corso nous intéressent tout particulièrement.   

Cette maladie génétique correspond à la dysplasie développementale de la hanche chez l’humain. Cette anomalie du développement, consécutive à une laxité excessive de l’articulation, se traduit par une mauvaise coaptation des os de l’articulation. Elle détermine à plus ou moins long terme une déformation des profils articulaires et l’installation d’un processus arthrosique. Suite aux coûts engendrés par les réformes, la déception des propriétaires et la souffrance des chiens, l’Association les Chiens guides d’aveugles de l’Ouest (ACGAO) et la fondation Visio se sont engagées depuis plusieurs années auprès de l’équipe du CNRS-Université de Rennes 1, avec la collaboration du Pr. Jean-Pierre Genevois, pour mener un projet de recherche sur les causes génétiques de cette affection. 

Un mode de transmission génétique complexe 

Si cette maladie est liée à des facteurs environnementaux (nutrition, exercice), son origine génétique est maintenant avérée : le mode de transmission est complexe, faisant intervenir plusieurs gènes, avec des combinatoires différentes en fonction des races. À ce jour, les gènes et les mécanismes impliqués dans la dysplasie de la hanche sont encore peu connus chez le chien comme chez l’humain, et le chien en représente un bon modèle spontané. En médecine vétérinaire, même si des tests génétiques ont déjà été commercialisés, ils ne sont pas encore aboutis et de fait, peu utilisés. 

Le but de l’étude en cours est double. Il s’agit tout d’abord de rechercher les régions de l’ADN conférant un risque de développer et de transmettre la dysplasie de la hanche dans les races de chien guide et d’autres races. Les applications à long terme sont, chez le chien, le développement de tests génétiques de risque permettant de diminuer l’incidence de la maladie dans les races, tout en maintenant une diversité génétique suffisante. Dans un deuxième temps, les connaissances acquises chez le chien seront transférées à la médecine humaine. En effet, ces recherches peuvent aider à l’identification de nouveaux gènes et mécanismes moléculaires, moins difficiles à identifier chez le chien, ouvrant ainsi la voie à des dépistages génétiques voire à de nouvelles thérapies chez le chien comme chez l’homme. 

Recherche des bases génétiques 

La méthode de recherche consiste à comparer l’ADN des chiens très atteints (chiens diagnostiqués D et E par radiographie officielle selon la classification cynologique internationale (FCI)) avec celui des chiens indemnes (chiens diagnostiqués A par radiographie officielle). Cette méthode nécessite donc la collecte de prélèvements sanguins ainsi que des statuts dysplasiques de chiens A et de chiens D/E. Le diagnostic radiographique retenu est celui effectué à l’âge d’un an.  

Les ADN issus des prélèvements sanguins sont ensuite analysés pour identifier les altérations génétiques (variations présentes le long de l’ADN par rapport à un ADN de référence), plus fréquemment retrouvées chez les chiens atteints (D/E) que chez les chiens indemnes (A). La mise en évidence de ces altérations génétiques permettra de mieux caractériser les prédispositions génétiques  à la dysplasie de la hanche et à terme, de développer des tests génétiques de risque.

En parallèle, l’analyse des statuts dysplasiques sera réalisée par famille de chiens. Cela permettra de mettre en évidence des altérations génétiques communes à une famille et affinera ainsi la compréhension de la maladie. 

Les éleveurs et propriétaires acteurs de la recherche 

À ce jour, les races de chiens étudiées sont les chiens guides (labrador retriever, golden retriever et croisés) mais aussi les races d’intérêt suivantes : bouvier bernois, dogue de Bordeaux, cane corso. Afin d’obtenir une puissance statistique suffisante pour les analyses génétiques, il est nécessaire de collecter les prélèvements de sang de plus de 100 chiens A et plus de 100 chiens D ou E par race étudiée. Le Centre de Ressources Biologiques (CRB) Cani-DNA (CNRS-Université de Rennes, rattaché à l’équipe) a déjà collecté les prélèvements sanguins de plus de 650 chiens indemnes (A) et de plus de 250 chiens dysplasiques (D/E) dans les cinq races. Ainsi, pour pouvoir procéder aux études génétiques, l’effort de collecte est à prioriser pour les chiens D ou E, en particulier pour les labradors, golden retrievers et cane corso 

Ainsi, les éleveurs ou propriétaires qui souhaitent s’impliquer dans le projet peuvent se rapprocher de leur vétérinaire pour qu’un prélèvement sanguin soit effectué. Les chiens d’intérêt sont les chiens A ou les chiens D ou E des races concernées et ayant fait l’objet d’un dépistage officiel par radiographie de la dysplasie. Le sexe et l’âge sont indifférents. Ces prélèvements sanguins sont effectués lors de la radiographie ou lors d’une consultation vaccinale si le statut du chien est connu. Un kit de prélèvement, le protocole détaillé ainsi que les documents à compléter seront envoyés sur demande aux éleveurs ou propriétaires. Chaque prélèvement devra être accompagné du résultat de la radiographie (compte-rendu de lecture et/ou images radiographiques), du questionnaire clinique complété, du consentement du propriétaire signé, ainsi que, si le chien est LOF, d’une copie de son pedigree. L’envoi des prélèvements et des documents associés au laboratoire sera organisé par voie postale (enveloppe pré-affranchie fournie). 

 

Les éleveurs et propriétaires désireux de participer à ce projet peuvent s’adresser au Centre de ressources biologiques Cani-DNA de Rennes, par mail à l’adresse Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. ou par téléphone au 02 23 23 45 09. 

Plus d’information sur le site internet : https://igdr.univ-rennes1.fr/orthopedie

 

Nous remercions les propriétaires, les éleveurs, les clubs volontaires, en partenariat avec leur vétérinaire traitant, pour les prélèvements et informations associées, ainsi que toute personne motivée pour participer au financement de ce projet.  



 

Plaquette DCF 2

Projet de recherche sur la longévité canine

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